Curseur des radars : la Wallonie beaucoup plus souple !
Il vient de déménager en Flandre, à La Panne. Coup sur coup, il a reçu deux P.-V. pour un flash à 51 km/h et un autre 53 km/h, au lieu de 50. Son cas ne m’a pas surpris. On sait bien que la marge de tolérance des flashs est plus importante en Wallonie qu’en Flandre
Les chiffres le confirment année après année : le nombre de personnes flashées est plus important en Flandre qu’en Wallonie. Le risque d’être flashé se révèle nettement plus important dans le nord du pays. Logique : les radars y sont nettement plus nombreux. Une seconde explication se révèle plus interpellante. “En Flandre, quand ils règlent la limite à laquelle un flash se déclenche, les policiers sont plus stricts. En Wallonie, on laisse une marge plus importante”, reprend Benoît Godart. “De notre côté, nous estimons que, même si les petits excès de vitesse peuvent avoir un effet négatif, la priorité reste de lutter contre les gros dépassements.”
L’Institut Vias a ainsi analysé les chiffres d’infraction de vitesse de la police, sur les 6 premiers mois de 2018. Et plus précisément les petits excès de vitesse, lorsque l’automobiliste dépasse de 0 à 10 km/h la vitesse maximale autorisée.
Les résultats sont surprenants, de par les écarts profonds qu’ils révèlent. C’est sur les zones 120 que la différence de traitement est la plus flagrante. Sur les autoroutes wallonnes, seules 11 % des infractions de vitesse concernent de petits excès de vitesse. En Flandre, ils représentent 56 % du total ! Toutes routes confondues, les Flamands sont proportionnellement 3,5 fois plus nombreux à recevoir des P.-V. pour des excès de vitesse inférieurs à 10 km/h.
En résumé , si vous passez devant un radar à 60 km/h, sur une route à 50, la probabilité de se faire flasher est très faible en Wallonie. Elle est en revanche nettement plus élevée en Flandre, mais aussi à Bruxelles.
L’Institut Vias a ainsi analysé les chiffres d’infraction de vitesse de la police, sur les 6 premiers mois de 2018. Et plus précisément les petits excès de vitesse, lorsque l’automobiliste dépasse de 0 à 10 km/h la vitesse maximale autorisée.
Les résultats sont surprenants, de par les écarts profonds qu’ils révèlent. C’est sur les zones 120 que la différence de traitement est la plus flagrante. Sur les autoroutes wallonnes, seules 11 % des infractions de vitesse concernent de petits excès de vitesse. En Flandre, ils représentent 56 % du total ! Toutes routes confondues, les Flamands sont proportionnellement 3,5 fois plus nombreux à recevoir des P.-V. pour des excès de vitesse inférieurs à 10 km/h.
En résumé , si vous passez devant un radar à 60 km/h, sur une route à 50, la probabilité de se faire flasher est très faible en Wallonie. Elle est en revanche nettement plus élevée en Flandre, mais aussi à Bruxelles.
Comment l’expliquer ? Ce sont le plus souvent les polices locales qui procèdent aux contrôles. Elles sont responsables du réglage du curseur du radar. Selon le paramètre qu’ils
L’Institut Vias a ainsi analysé les chiffres d’infraction de vitesse de la police, sur les 6 premiers mois de 2018. Et plus précisément les petits excès de vitesse, lorsque l’automobiliste dépasse de 0 à 10 km/h la vitesse maximale autorisée.
Les résultats sont surprenants, de par les écarts profonds qu’ils révèlent. C’est sur les zones 120 que la différence de traitement est la plus flagrante. Sur les autoroutes wallonnes, seules 11 % des infractions de vitesse concernent de petits excès de vitesse. En Flandre, ils représentent 56 % du total ! Toutes routes confondues, les Flamands sont proportionnellement
3,5 fois plus nombreux à recevoir des P.-V. pour des excès de vitesse inférieurs à 10 km/h.
En résumé , si vous passez devant un radar à 60 km/h, sur une route à 50, la probabilité de se faire flasher est très faible en Wallonie. Elle est en revanche nettement plus élevée en Flandre, mais aussi à Bruxelles.
Comment l’expliquer ? Ce sont le plus souvent les polices locales qui procèdent aux contrôles. Elles sont responsables du réglage du curseur du radar. Selon le paramètre qu’ils fixent, le flash se déclenchera à une vitesse plus ou moins haute.
“Je ne peux évidemment pas vous confier la vitesse à laquelle nous réglons nos flashs. Mais nous recevons les directives de poursuite des parquets locaux, par arrondissement judiciaire. Et c’est sur cette base que nous fixons notre politique de verbalisation”, souligne Daniel De Nève, officier de la circulation à la zone de police Famenne Ardenne et ex-présentateur de l’émission Contact. “C’est bien l’autorité judiciaire qui dicte la manœuvre. Et au plus nous leur envoyons de P.-V, au plus ils sont confrontés à de la paperasserie administrative…”
“Chaque année, nous recevons 110.000 P.-V. pour excès de vitesse. Pour Mons et Tournai, j’ai une capacité totale, en comptant les excès de vitesse, l’alcoolémie ou encore les accidents mortels, de 10.000 à 11.000 jugements par an”, se borne à répondre Christian Henry, procureur du Roi de Mons.
Son homologue namurois se montre plus précis. “On ne fixe pas de curseur ou de vitesse dans nos directives. Mais on définit des priorités
Les excès de vitesse de 0 à 10 km/h sont la dernière de nos priorités”, admet Vincent Macq. “Si l’on est à jour, on poursuivra ces personnes… Mais ce n’est pas souvent le cas. Les policiers, sachant cela, veulent être utiles à lachaîne de travail . Ils s’adaptent donc, sachant que nos effectifs sont insuffisants pour tout traiter. Il existe un gouffre entre le discours politique, qui parle de la sécurité routière comme d’une priorité absolue, et le manque de moyens de la justice. Le système est saturé.”
Le projet cross-border, qui doit permettre de mieux percevoir les amendes routières, pourrait pourtant, à terme, fortement atténuer cette tendance. Mais le système est loin, à l’heure actuelle, d’être opérationnel. En attendant, la police wallonne continuera probablement de régler ses flashs de manière à “oublier” la plupart des petits excès de vitesse.
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